Pourquoi le SNPMNS trouve dangereux et se bat contre
le Moniteur Sportif de Natation (MSN) ?
Depuis la parution du Moniteur Sportif de Natation qui est un Titre à Finalité Professionnelle produit par la FFN ne possédant pas la qualification de Maître-Nageur Sauveteur, le SNPMNS s’est mobilisé pour faire respecter le Code du Sport.
Nous avons donc introduit un recours au Tribunal Administratif de Paris, considérant que les articles L 212-1 et D 322-15 du Code du Sport n’étaient pas respectés. Un avis défavorable nous a été rendu.
Mais nous ne baissons pas les bras et un recours va être déposé à la Cours Administrative d’Appel de Paris.
En effet dire que les titulaires du MSN n’interviendront contre rémunération qu’exclusivement dans les clubs FFN pour justifier qu’ils n’ont pas besoin de porter le titre de MNS, c’est prendre les professionnels que nous sommes pour des naïfs.
En droit, une association FFN qui perçoit des cotisations pour des prestations allant de l’enseignement de la natation, à l’entraînement, ainsi qu’à délivrance des cours de gymnastique aquatique, se doit, comme toutes structures privées ou publiques de respecter le cadre légal et réglementaire. Qu’il s’agisse du Code du Travail ou du Code du Sport, les cadres légaux et réglementaires doivent être respectés. La FFN pour laquelle nous avons beaucoup de respect ne possède pas, à ce que nous sachions de passe-droit, en matière de droit.
Pourtant, il était si simple d’adjoindre au MSN, qui a vocation à être un professionnel rémunéré et non un bénévole, les épreuves nécessaires afin d’obtenir le titre de Maître- Nageur Sauveteur. Ainsi le droit serait respecté, et les usagers et tiers fréquentant les clubs FFN employant des MSN auraient les mêmes conditions de sécurité qu’ils leur sont dus au même titre que l’ensemble des autres citoyens.
C’est donc délibérément que ce coup bas à la profession de MNS a été porté, cela dans le but de déréglementer les activités aquatiques et de natation au profit de l’intérêt particulier de la FFN, qui compte environ 300 000 licenciés contre l’intérêt général des 6 millions d’usagers des établissements de baignades encadrés par les 23 000 professionnels MNS qui garantissent les mêmes conditions de sécurité aux citoyens, et ce, quel que soit la structure dans laquelle les activités sont dispensées.
Le SNPMNS continue à agir, nous proposons pour que le droit soit respecté que le C3SMA (Certificat de Spécialisation, Sauvetage et Sécurité en Milieu Aquatique) soit adossé au Moniteur Sportif de Natation afin que les titulaires puissent porter le titre de Maître-Nageur Sauveteur. Nous sommes dans le même cas de figure que lorsque qu’avait été mis en place le BPJEPS Activités Aquatique, qui ne possédait pas le titre de MNS et était inemployable. Il nous avait fallu plus de 2 ans d’actions, dont des manifestations devant le Ministère des Sports pour être entendu, et enfin être invité à la table de négociation. Nous avions proposé la redéfinition du contenu, pour passer de l’animateur à l’éducateur. Puis nous avions amené la solution, en accolant un C3SMA donnant le titre de MNS, puis enfin, obtenir l’appellation BPJEPS Activités Aquatiques et de Natation.
L’état d’esprit qui anime les dirigeants et adhérents du SNPMNS sont avant tout constructif. Nous pensons qu’une solution pouvant répondre aux besoins de la FFN en matière d’encadrement contre rémunération pour ses clubs, et au respect du Code du Sport est possible. Il suffit de faire preuve de bonne volonté.