« La natation est la deuxième activité sportive et de loisirs la plus pratiquée par les Français. En 2017, la construction, la gestion des piscines et des centres aquatiques sont majoritairement assurées par les communes et les intercommunalités. »
Pourquoi les piscines et centres aquatiques publics sont obsolètes ?
Les piscines Française sont de plus en plus vêtues. Elles ont plus de quarante ans pour la plupart et datent du plan des « 1000 piscines » des années 70.
La rénovation et la construction d’équipement concernent un nombre important de collectivités territoriales.
Ce qui entraîne une charge lourde et coûteuse, d’autant plus que les attentes du public se multiplient.
Toutes les piscines sont déficitaires, les coûts d’exploitations sont élevés, liés aux consommations des fluides, aux frais de personnels et au fonctionnement continu de service. L’analyse des coûts d’exploitations des équipements aquatiques est très insuffisante. La transparence et l’absence de note nuisent à la sincérité des comptes.
Mais aussi les communes ont tendances à ne pas augmenter leur tarification au fur et à mesure des années.
De même que de nombreuses villes n’établissent pas de convention avec les clubs, les collèges, les lycées. Certaines personnes bénéficient même de la gratuité.
De plus, de nombreuses communes sous estiment et font des budgets prévisionnels en dessous des coûts du montant total des travaux. La construction et l’exploitation imposent des compétences techniques, juridiques et financières élevés. Ainsi, il est essentiel d’anticiper les caractéristiques architecturales, les besoins, les capacités contributives des usagers, les normes d’hygiène et de sécurité, les contraintes budgétaires et les ressources humaines. Ce qui manque à certaines municipalités.
Les communes ont de moins de moins de subventions et ne peuvent assumer seul les coûts.
Les attentes du public ont évoluées. Les usagers souhaitent pratiqués la natation, mais aussi avoir d’autres activités diversifiées comme le sauna, le vélo aquatique, un espace de restauration, des salles de sports, des toboggans, piscines à vagues…
Or, les collectivités territoriales gestionnaires on rarement adapté leur modèle aux attentes du public.
La cour des comptes pointe aussi du doigt le contrôle défaillant de la délégation de service public. Depuis 2005, elle se développe en France mais l’attribution des contrats n’est pas toujours bien maîtrisée par les communes. Les collectivités n’ont pas identifié ni la nature, ni le coût de ces contraintes de service public imposées à l’exploitant. Elles délaissent fréquemment leurs obligations d’assemblée délibérante. Il arrive souvent que les rapports annuels du délégataire ne soient communiqués à l’assemblée délibérante.
« Le transfert de ces équipements à l’intercommunalité permettrait de rapprocher la prise de décision publique du bassin de vie des usagers, de mieux organiser leur gestion et d’assurer leur programmation à une échelle territoriale plus conforme aux besoins des populations. »
« La connaissance et l’analyse des coûts de fonctionnement des piscines et centres aquatiques doivent être renforcées. »