« La canicule 2003 a vu mourir les personnes âgées. La canicule de 2018 voit mourir les jeunes enfants. » 20h France2 17-08-2017
Enquête noyades 2018 – 3 ème résultats du 1er juin au 9 août 2018 (InVS):
On observe en 2018 par rapport à 2015 sur la même période du 01/06 au 09/08 une forte augmentation des noyades .
On observe également, mais dans une moindre mesure, une augmentation des noyades suivies de décès en 2018 par rapport à 2015 (373 vs 329).
Les noyades concernent tous les âges et tous les lieux.
Chez les moins de 6 ans, on observe une augmentation des noyades accidentelles en 2018 par rapport à 2015 (255 vs 137).
La majorité de ces décès (80 %) a lieu en piscine privée familiale.
Les vraies raisons de la pénurie de Maîtres-Nageurs Sauveteurs :
– le métier n’est pas aussi attrayant :
– un niveau de rémunération faible de l’ordre de 11 € brut soit environ 1 100 € nets ;
– les compétences professionnelles ne sont pas reconnues à leur juste valeur ;
– depuis l’habilitation à des centres de formation privés, la qualité de la formation est médiocre.
– La formation est accès essentiellement l’aquagym, méconnaissance du cadre réglementaire… ;
– mauvaises conditions de travail déplorable (dans le suivi de la qualité de l’eau et l’air des bassins on joue à l’apprenti sorcier ; non prise en compte du temps de préparation pédagogique ; le personnel travaille à flux tendu ; pression et harcèlement des supérieurs ; horaires décalés ; changement intempestifs des planning de travail ; maladies professionnelles…) ;
– casse du cadre réglementaire pour favoriser l’emploi de BNSSA ;
– la diminution de fonctionnaires et un concours inadapté tous les 3ans au lieu de tous les ans.
- •• Un gros manque de maîtres nageurs
Ce n’est pas une nouveauté, mais le phénomène a tendance à s’accentuer au fil des ans. La France manque de maîtres nageurs (MNS) et le Loir-et-Cher tout particulièrement. A l’année, plus d’une dizaine de postes en CDI ne sont pas pourvus en Loir-et-Cher. Alors l’été avec les baignades saisonnières en plus, ça coince forcément. La préfecture peut alors, par arrêté, autoriser les sites à remplacer un MNS par un BNSSA (Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique).
Des difficultés se font sentir cet été du côté de Montoire et de Center Parcs à Chaumont-sur-Tharonne. L’an passé, 27 dérogations ont été accordées dans le département à des BNSSA pour remplacer des maîtres nageurs, 11 pour le territoire d’Agglopolys. « Là aussi il faut former les jeunes du cru, ce que nous faisons déjà pour les BNSSA. Et les plus grosses structures au recours à l’apprentissage pour les MNS, car notre territoire n’est pas attractif pour les diplômés qui viennent de l’extérieur », explique Jean-Raoul Baudry. Et qui préfèrent les départements atlantiques ou méditerranéens. –
https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/noyade-la-meilleure-arme-est-d-apprendre-a-nager
Et pourtant !
-« Il faut que tous les enfants sachent nager »
C’est pourquoi les maîtres-nageurs réclament un plan d’urgence d’apprentissage de la nage, et de construction de piscines.
l’Education nationale qui se heurte à un manque criant de moyens. « Le problème numéro un étant le manque d’équipements. Il faut parfois faire des kilomètres en bus pour accéder à une piscine, de cela découlent ou s’ajoutent la question de l’accompagnement, le casse-tête des créneaux horaires, le nombre d’enfants par cours, le temps de pratique très faible… », énumère Christian Couturier secrétaire national du Syndicat national de l’Education physique (Snep-FSU).
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-france-ce-pays-qui-ne-sait-pas-nager_2030283.html
Dans certaines écoles, on a vu des parents enseigner eux-mêmes la brasse et le crawl.
BAIGNADE. PAS TOUS ÉGAUX AU BORD DE L’EAU : faute de piscines, de maîtres-nageurs ou de professeurs d’EPS en nombre suffisant, un collégien sur deux ne saurait pas nager à l’entrée en sixième. Une moyenne qui cache une situation encore plus préoccupante dans les quartiers populaires.
https://www.humanite.fr/baignade-pas-tous-egaux-au-bord-de-leau-658110
– CRS, maîtres-nageurs : leur mission pourrait s’arrêter en 2019
– « il faudrait mettre l’accent sur la formation et l’augmentation du nombre de Maîtres Nageurs Sauveteurs former les étudiants en Staps et de leur proposer un job d’été afin de remédier à la pénurie ».
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-france-ce-pays-qui-ne-sait-pas-nager_2030283.html
Nous voulons un plan d’urgence de formation de Maîtres Nageurs !
Et un plan d’ampleur d’apprentissage de la natation, en redonnant son rôle au service public à travers un maillage de petites piscines sur l’ensemble du territoire.