A l’initiative du Ministère des Sports, une réunion préparatoire aux « Etats généraux de l’encadrement et de la surveillance dans la filière aquatique » s’est tenue le 21 novembre 2022. La date de clôture des Etats généraux est prévue le lundi 12 décembre.
L’objectif de cet échange était de partager avec les organisations syndicales, les employeurs, les organismes de formation, nos positions sur les difficultés de la filière aquatique, notamment et principalement de la pénurie de MNS.
Le SNPMNS, la CGT, la FFMNS ont rappelé leurs positions et revendications.
Diagnostics.
– Absence totale de volonté politique de lutter contre la noyade refus d’un plan d’urgence national d’apprentissage de la nage.
- Pénurie très importante de MNS
- Formation insuffisante sur le volet apprentissage de la nage.
- Manque de reconnaissance de la profession.
- Difficulté d’exercice du métier (pénibilité, violences exercées contre les MNS…).
- Salaires trop faibles, pas d’évolution de carrière
- Complexité de la lecture des différents diplômes donnant le titre de MNS.
- Morcellement des tâches, compétences d’enseignement confiées à des intervenants ne possédant pas les diplômes adéquats (en cause l’abrogation du D322-15).
- Difficultés du concours ETAPS ouvert aux MNS.
- Problématique des équipements vétustes et inégalement répartis sur le territoire.
- Pas d’autonomie de surveillance des BNSSA.
- Renforcements des formations (notamment l’opposition des formation universitaires et BPJEPS AAN).
Préconisations.
Après avoir alerté depuis au moins 30 ans pour régler la pénurie de MNS, le SNPMNS, la CGT et la FFMNS ont fait plusieurs propositions :
- Un vrai plan d’urgence d’apprentissage de la natation qui passe par un plan d’urgence de formation des MNS, réclamé depuis toujours.
- Augmentation de 10% des salaires dans le privé et le public (point d’indice fonction, publique et convention collective).
- Mise en place d’une dotation spéciale de fonctionnement pour les collectivités qui encadrent totalement la natation scolaire avec des vrais professionnels MNS.
- Rémunération de départ de 2000,00€ minimum dans le privé et le public.
- Contraindre les employeurs à appliquer l’IFTS des ETAPS au maximum (variable entre de 14 680€ à 17 450€).
– Obtenir un réel plan de formation continue tout au long de la carrière en lien avec la profession et d’accès au concours pour une évolution de carrière (créer une filière sportive avec des possibilités d’évolutions de grades et de carrière).
- Valorisation des missions de tutorat des MNS (prime, réduction du temps de travail).
- Prise en compte des difficultés d’exercice des missions de la profession : enseignement, surveillance, incivilités, sécurité, discipline, responsabilité…
– Besoin d’un audit sur les équipements, améliorer les aspects de la santé au travail, les cycles de travail…
Beaucoup de ces points étaient majoritairement partagés par les participants, toutefois il est nécessaire pour nos organisations de poursuivre à travers la « boite à idées » nos contributions et revendications.
Le 12 décembre nous exigerons d’être entendus.