« Pour faire des économies d’énergie faut faire qu’un enfant ! »
La Cour des Comptes : « préconise d’élargir les compétences des orthoptistes et des opticiens afin de pallier la pénurie d’ophtalmologistes et de réduire les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous. »
Le rapport mission pour la simplification des normes applicable aux collectivités territoriales (CNEN) publié le 13 septembre 2018 propose pour réduire les coûts et le manque de Maître-Nageur Sauveteur (MNS) que le Brevet National Sécurité de Sauvetage Aquatique (BNSSA) surveillent seul et sans dérogation préfectorale les établissements publics d’accès payant et plus besoin de Maître-Nageur Sauveteur !
Pourtant rappelons les bases à ces personnes qui écrivent des rapports sans connaître la réalité du terrain :
- les noyades augmentent rapport de l’Insee 2018!
Le problème est que de plus en plus de personnes ne savent pas nager, ou prennent des risques pensant savoir nager, ou laisse des jeunes enfants sans surveillance prêt d’une piscine privée.
Très peu noyade dans les zones surveillés, mais de moins en moins de littoral sont surveillés. Normal, les communes ont de moins d’aides de l’État. (Diminution des postes de surveillances et des CRS).
Les noyades ne vont pas diminuer avec plus de BNSSA et moins de Maître-Nageur Sauveteur.
On pose encore le problème à l’envers, et tire les professions vers le bas ou créer de fausses polémiques pour soit disant réduire les coûts.
Le BNSSA en formation accéléré peut se passer en une semaine et coûte entre 400 et 500 euros.
Son rôle est la prévention, la surveillance et le secourisme des zones de baignade. Son salaire est d’environ 1200 par mois.
Il est vrai que des BNSSA sont parfois meilleur que des Maîtres-Nageurs Sauveteurs en sauvetage, en secourisme… Mais leur diplôme a été crée que pour réduire les pénuries de Maître-Nageur l’été et non pour perdurer sur des années et laisser les gens vivre dans la précarité.
Le diplôme de Maître-Nageur Sauveteur se passe sur une année en moyenne et coût entre 6000 et 8000 euros.
Son rôle est d’intervenir auprès de tous types de public, du bébé à la personne âgée.
Il est polyvalent dans les domaines de la natation : la surveillance, la gestion d’un poste de secours, l’enseignement de la nage, la natation scolaire, l’école de nage, l’aquagym, la natation pré et post-natale, le contrôle de la qualité de l’eau.
Quels avantages tu as à faire ce métier ?
- Tu respires du chlore toute la journée
- Tu es dans un milieu humide, certaines piscines vétustes sont en sous sol, dans le noir.
- Tu es responsable en cas de noyade.
- Tu passes plus de temps à surveiller qu’à enseigner.
- On te fait miroiter un concours de la fonction publique qui est de moins en moins accessible et pour un salaire d’environ 1300 euros net par mois.
- Tu enchaines les contrats à durée déterminée (CDD).
Qui veut d’une profession aussi peut gratifiante, aussi risquée, pour ci peu de salaire et d’évolution de carrière ?
Il manque des Maîtres-Nageurs Sauveteurs, mais qui à 18 ans peut se payer une formation de 6000 euros, commencer dans la vie avec un crédit. (A oui, pôle emploi finance, enfin quand tu sors de l’école tu ne bénéficies pas de pôle emploi ! Ou quand tu veux changer de métier, si tu n’as pas fait de rupture conventionnelle ou si tu étais à ton compte tu n’y a pas le droit !)
Un Maître-Nageur Sauveteur doit être considéré comme un enseignant de la nage, un professionnel du milieu aquatique de sa sécurité et du secourisme.
- Battons nous pour une formation accessible financièrement et avec un contenu de qualité
- Luttons pour un salaire qui rémunère toutes nos compétences.
- Faisons de l’enseignement et du secourisme l’une de nos priorités.
- Le plan des 1000 piscines ont bientôt 70 ans, il est temps que l’État face quelques chose.